Après avoir passé un accord hier matin avec Joseph Klifa, Alain Dreyfus deviendra au mois de novembre le président du FC Mulhouse. D’ici là, il prendra en main l’aspect sportif, à commencer par le recrutement.
Tout est finalement allé très vite au cours d’une semaine fort mouvementée pour le FC Mulhouse. À peine trois jours après le retrait du projet de Jean-Paul Beckert, lassé de voir la Ville de Mulhouse prendre son temps pour étudier ledit projet, voilà qu’Alain Dreyfus marque son grand retour au sein d’un club qui le passionne et dont il deviendra, en principe au mois de novembre, le nouveau président.
C’était de toute manière une condition sine qua non pour envisager son retour. Hier matin, Joseph Klifa et lui se sont rencontrés longuement, juste avant que le président actuel ne s’envole pour deux semaines de vacances au Maroc. « Cela s’est passé entre gentlemen », évoque Alain Dreyfus. « Nous nous sommes mis d’accord pour que je reprenne le club au mois de novembre lors de la prochaine assemblée générale. Mais je vais m’occuper dès à présent du recrutement. M. Klifa me secondera sur tous les dossiers administratifs jusqu’à la fin de l’année. J’ai évidemment besoin de lui ».
« Objectif Ligue 1 »
Alain Dreyfus est parfaitement conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attend, lui qui vient avec une énorme ambition, celle de ramener le club en… Ligue 1. « Je suis avant tout un passionné. Car il faut être un peu cinglé pour reprendre aujourd’hui un club de football. Vous savez, le FCM ne va pas bien. Mais je suis très volontaire. Je n’ai jamais rien demandé, on est toujours venu me chercher. Goerig dans les années 77/78, Zaien il y a quatre ans, puis Daverio. La dernière fois, je ne pouvais rien faire, l’entraîneur Damien Ott ne voulait pas de renforts. Moi, quand je m’investis, c’est pour gagner, pas pour être deuxième. Jeter de l’argent dans le canal ne sert à rien. Je suis ambitieux. Aujourd’hui, il faut songer à construire, mais je veux aller vite. Je veux tout faire pour que le club remonte en Ligue 1. Avec M. Goerig, nous avions eu la même volonté et le club y était allé. Je ne veux pas y parvenir dans les mêmes conditions évidemment, mais je crois que le football doit revivre à Mulhouse. »
Financièrement, le navire va être rapidement remis à flots, avec en partie l’appui de la Ville de Mulhouse. Sans vouloir en dévoiler les tenants et les aboutissants, Alain Dreyfus a assuré que le déficit existant était pour ainsi dire épongé. Cela ouvre de nouvelles perspectives, avec un budget revu à la hausse et des moyens plus conséquents. « L’argent rentre toujours moins vite qu’on ne le souhaite, sourit le futur président, mais deux sponsors m’ont déjà appelé hier. Un gros commerçant m’a dit qu’il attendait la lumière, elle est là »…
Amzine première recrue ?
Dès aujourd’hui, Alain Dreyfus va se mettre à la chasse d’un entraîneur et de joueurs pour renforcer le groupe. Premier sur la liste : Gharib Amzine, laissé libre par Troyes, et qui n’est pas insensible à un retour dans son club formateur. Il pourrait déjà donner sa réponse dans la journée. « Il faut quatre à cinq joueurs d’expérience pour encadrer les jeunes. Mais on n’aura pas une star comme Platini, je sais ce qu’on est capable de payer. » Concernant l’entraîneur, il veut se laisser un petit délai de réflexion. L’ancien Strasbourgeois José Cobos a proposé hier ses services, mais ses prétentions sont bien trop élevées pour le FCM.
Tout devrait cependant se décanter assez rapidement. En quelques jours, le FC Mulhouse vient de passer dans une ère nouvelle. La route sera très longue, mais on sent un regain d’enthousiasme, un nouvel espoir flotter sur la ville, chez les supporters. Neuf ans après son dépôt de bilan et son retour dans le monde amateur, c’est aussi un peu la dernière chance qui se présente au FCM. Si Alain Dreyfus ne réussit pas, il n’y aura guère d’avenir pour le club qui fête ses 115 ans cette année. Mais aujourd’hui, le rêve est permis.
La lique 1...
Des grosses recrues